Quiconque
admet la nécessité d’un Créateur et s’arrête, ne serait-ce qu’un instant, sur
la perfection de Sa création Lui reconnaît immédiatement certaines
caractéristiques. Parmi elles, le fait qu’Il soit Puissant et Sage. Or, rien
qu’à l’échelle humaine, personne n’accepte l’idée qu’un sage puisse agir sans
raison ni objectif. L’idée que l’homme ait été créé afin d’errer sans but à la
surface de la terre apparaît donc ici comme des plus farfelues. Cependant,
concernant le sens de la vie, la question reste entière : Comment le
découvrir ? L’expérimentation scientifique et la raison humaine sont-elles
suffisantes pour y parvenir ? Essayons d’y réfléchir sérieusement quelques
instants.
La raison humaine est source de progrès
La
raison est cette faculté qui permet à l’homme, par le biais des expériences
qu’il réalise, de tirer des conclusions sur l’univers qui l’entoure et, s’il en
tient compte, d’en tirer avantage. Ainsi, lorsque bébé apprend à marcher, on le
voit tâtonner, chuter, s’accrocher au canapé ou s’aider en s’appuyant sur les
marches de l’escalier. En expérimentant le monde qui l’entoure, il tire des
conclusions qui l’aident à mettre celui-ci à son service. Les exemples de ce
genre sont innombrables et, du fait de se tenir debout à celui de marcher sur
la lune, c’est la même règle qui prévaut. L’homme à cette faculté qui lui
permet, par le biais de l’expérimentation, de tirer des conclusions et d’agir
en fonction de ce qu’il considère être dans son intérêt.
La raison humaine est limitée
D’un
autre côté, la raison ne peut pas guider l’homme dans un domaine qu’il n’a pas
expérimenté. Ainsi, bien qu’il soit doté de cette faculté lui permettant de
connaître et de juger, il n’est pas à l’abri d’utiliser le monde qui l’entoure
en se faisant du mal à lui-même. Par exemple, un enfant attiré par le feu -
qu’il voit pour la première fois - y mettra sa main sans l’ombre d’une
hésitation. Ignorant des conséquences de son acte, il ne tiendra alors compte
que de son envie d’assouvir sa curiosité et il se brûlera. Bien qu’il soit doté
de raison, elle ne lui sera d’aucune utilité à ce moment précis car des
informations lui manquent pour statuer avec discernement. Il en va de même pour
l’homme en général et quel que soit le domaine dans lequel il évolue. Nous
retiendrons ici que le champ d’action de la raison est limité. Au-delà de ce
que l’homme à déjà expérimenté, elle n’est pas en mesure de le guider dans ses
choix.
Si
tu réunis plusieurs personnes autour d’un sujet qu’elles ne maîtrisent pas,
elles n’ont d’autre choix que celui d’émettre des conjectures en se basant sur
ce qu’elles connaissent déjà. L’histoire qui suit illustre très bien ce qui
vient d’être dit. On a placé un éléphant dans une pièce très sombre. Ensuite,
on a fait entrer cinq personnes que l’on a disposées respectivement comme
suit : l’une devant la trompe, l’autre devant la queue, la troisième
devant une patte, la quatrième face à l’oreille droite et la dernière au niveau
de la défense gauche. On a demandé à chacune d’entre elles de toucher l’animal
puis, après les avoir fait sortir de la pièce, de décrire ce à quoi il
ressemblait. La première a dit que c’était un animal long, épais, en forme de
tube et souple ; la seconde a prétendu qu’il était relativement court et
fin ; la troisième a nié en bloc les affirmations des deux précédentes et
a dit qu’en fait, c’était une sorte de colonne, rigide et solidement ancrée
dans le sol ; la quatrième a décrit une forme plate fixée on ne sait trop
comment à on ne sait pas vraiment quoi tandis que la cinquième à rapporté avoir
senti une forme osseuse, lisse et pointue n’ayant rien à voir avec un être
vivant. En fait, ils ont tous décrit fidèlement ce qui leur a été donné de
constater par le biais du toucher. Cependant, leur connaissance partielle
les a induits en erreur. Ils ignorent la réalité de cet animal qu’ils croient
pourtant connaître et quiconque s’appuiera sur leurs définitions sera, lui aussi,
induit en erreur.
Bien
que l’homme ait la faculté d’apprendre de ses expériences, de nombreux sujets
restent obscurs à ses yeux. Qu’y a-t-il après la mort ? Pourquoi suis-je
sur terre ? Ma vie a-t-elle un sens ? Les questions de ce genre n’ont
épargné aucune personne saine d’esprit. Et pour cause. D’une part, on ne peut
acquérir ce type d’information par l’expérience humaine de notre vivant.
D’autre part, ceux qui sont morts ne reviennent pas nous informer de ce qu’ils
ont trouvé. Bien entendu, on trouvera toujours ici et là des gens imbus de
leurs personnes qui émettent des hypothèses à ce sujet et en font des livres
pompeux. Mais quelle est la valeur réelle de leurs paroles sans fin sur le sens
de la vie ? Lorsqu’ils émettent des conjectures à son sujet, les
philosophes athées sont semblables aux personnes que nous venons de décrire
face à l’éléphant. Sauf qu’eux, ils tergiversent en connaissance de cause. Comment
pourraient-ils prétendre connaître et enseigner aux autres le sens de la vie
alors qu’ils ignorent eux-mêmes ses tenants et ses aboutissants ? Un mort
serait-il venu les en informer ? En effet, seul un voyageur aguerri peut
t’indiquer le bon chemin avec certitude. Quant à celui qui se contente
d’émettre des hypothèses au sujet de routes qu’il n’a pas réellement
parcourues, bien malheureux qui le suivra. Et bien malheureux qui le prendra
pour guide.
Une
donnée vitale et inaccessible ?
Quel
est le sens de la vie ? Incapable d’acquérir d’elle-même cette donnée vitale,
l'humanité en a pourtant besoin afin de vivre en conformité avec ce pourquoi
elle a été créée et connaître une vie apaisée. A défaut de détenir cette
information, l’homme est voué à errer sans but à la surface de la terre. Et
c’est, comme nous l’avons vu plus haut, contraire à ce qu’il convient à la
raison saine d’accepter au sujet d’un Créateur Puissant et Sage.
* * *
Bien
que la raison humaine soit une source de progrès, son champ d’action est limité
à ce qui est expérimentable par l’homme. De ce fait, elle n’aura jamais accès
d’elle-même au sens de la vie et restera dans l’incapacité – aussi brillante
soit elle – de guider l’humanité à ce sujet. Voilà pourquoi les philosophes
divergent, tergiversent et tournent en rond depuis qu’ils existent.
Quant
au Créateur de cette raison humaine, parfaitement bien informé des limites de
Ses créatures, Il ne les a pas laissées à l’abandon. Il a choisi des hommes et
les a chargés de transmettre à l’humanité ces informations qu’elle ne pouvait
acquérir d’elle-même. Quel est le sens de la vie ? Pourquoi avons-nous été
créés ? Qu’y a-t-il après la mort ? Et bien d’autres éclaircissements
au sujet des questions restées, pour le commun des mortels, sans réponse. Ces
hommes sont ceux que les croyants des différentes religions reconnaissent comme
Prophètes et Messagers. A part eux, aucune personne honnête ne peut prétendre
informer l’humanité du sens réel de sa présence sur terre.
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